• Repenser les lignes de sa Vie Intime Affective et sexuelle avec une SEP

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    Mardi 16 mai 2023 de 11h30 à 13h

    Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la Sclérose en Plaques du 30 mai 2023, APF France handicap et ses partenaires avec le soutien de Roche vous propose de participer au Webinaire suivant autour de la thématique

    Repenser les lignes de sa vie intime, affective et sexuelle avec une sclérose en plaques

    Au programme :

    • Panorama sur le contexte actuel : SEP et Vie intime Affective sentimentale et sexuelle:  Association SEP’Avenir   
    • Les enjeux autour de ces questions
    • Echange et Présentation de Projets d’éducation thérapeutique du patient sur la thématique Vie Intime affective et sexuelle (Euro Immun, Hôpital Européen de Marseille et celui du Service de Neurologie de la Pitié Salpêtrière) 
    • Quelles clés pour mener à bien des espaces appropriés pour s'affranchir et vivre une vie intime affective et sexuelle : Projet Amour et Handicap d’APF France Handicap
    • Questions/réponses et conclusion 
     
    Ce programme sera inséré au sein du projet Amours et Handicaps (https://www.amours-et-handicaps.fr )

    Envie de participer ? Lien d'inscription

    Consultez le programme du Webinaire

     

    Pour plus d'informations sur le programme et les modalités de participation, contactez Elise MARTINEZ par mail : elise.martinez@apf.asso.fr 

     

  • Un service à domicile témoigne...

    Témoignages.jpgNous recevons parfois des témoignages de personnes en situation de handicap partageant leur désarroi face à l'incompréhension de la société, de leurs proches, de leurs interlocuteurs lorsqu'ils osent faire part de leurs désirs et/ou besoins sexuels.

    Aujourd'hui nous avons reçu un témoignage d'un de ces interlocuteurs sur la prise de conscience de cette problématique et d'une réelle envie de changer le regard des professionnels et des aidants afin de répondre au mieux à la détresse de certaines personnes en situation de handicap.

    C'est avec plaisir que nous partageons ce texte inspirant qui, nous l'espérons, donnerons envie à beaucoup d'établissements de mettre des choses en place pour faciliter la communication sur ce sujet tabou.

     

    "Je suis responsable d’une agence de service à domicile : “Vitalliance”. Nous accompagnons des personnes en situation de handicap dans leur quotidien.

    Les interventions sont diverses et variées (toilette, repas, sorties, vacances et bien d’autres missions). Les auxiliaires de vie qui réalisent ces interventions sont au contact de nos bénéficiaires quotidiennement, parfois quelques heures par semaine, par jour, mais également 24h/24, 7j/7.

    Nos bénéficiaires sont des enfants, des adolescents, des adultes et des personnes âgées. Chacun d’entre eux, dans leur unicité, a une vision de la sexualité et de la vie affective différentes qui vient parfois s’intégrer aux accompagnements de nos professionnels.

    Le sujet de la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap est bien connu de tous. Toutefois, il fait encore l’objet de nombreux tabous, de non-dits et de silences.

    Les questionnements sont multiples : Comment accorder de l’intimité à une jeune personne qui nécessite une surveillance constante ? Comment réagir face à un bénéficiaire qui vous fait des avances ? Que dire à une personne dont la survenue du handicap a aboli sa vie sexuelle ? Comment en parler aux familles ? Les questions techniques, pratiques et éthiques viennent donc se mélanger et sans possibilité de répondre.

    D’ailleurs, quelles sont les réponses, quelles sont les “bonnes réponses” ? Les tabous et représentations sont tellement présents que nos professionnels n’ont pas toujours les armes et les mots pour y répondre. Leurs parcours de formation n'incluent pas toujours de “module” sur le sujet. Alors moi aussi, je me suis demandé quelles sont les ressources à ma disposition pour aider les professionnels de mon agence ? Mes collègues aussi se questionnent, quelles sont nos limites ? Que pouvons-nous faire ?

    Alors nous prenons de la hauteur, à notre niveau, avec nos mots, nos expériences professionnels, nos formations, nos recherches, nos conseils, nous tentons chaque jour d’accompagner nos professionnels et nos personnes accompagnées sur le sujet malgré le peu de reconnaissance accordée à la vie sexuelle et affective des personnes en situation de handicap.

    Aujourd’hui, afin de répondre au mieux à la question, nous essayons de multiplier les partenaires qui pourraient former nos auxiliaires de vie et l’agence, casser les tabous et leur donner des clés pour trouver les bons mots, et apporter des réponses adaptées.

    Nous accompagnons nos bénéficiaires dans tous les aspects de leur vie, nous avons donc pour mission intégrante de travailler aussi avec eux le sujet de la vie affective et sexuelle, nous nous employons chaque jour, avec nos moyens, à changer les regards, les mentalités, à faire tomber les barrières de chacun pour permettre à nos bénéficiaires de s’épanouir pleinement sur tous les plans."

  • AVIS 142 du CCNE

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    AVIS 142 du CCNE

    « Consentement et respect de la personne
    dans la pratique des examens gynécologiques
    et touchant à l’intimité »

     

    L’Avis 142 du CCNE (Comité Consultatif National d'Éthique) présente les travaux répondant à une saisine de la Première ministre en juillet 2022 : une réflexion approfondie sur la notion de consentement dans le cadre des examens gynécologiques ou touchant à l’intimité.

    C’est huit mois de travail où la CCNE a auditionné toutes les parties concernées : représentants de patient.e.s et usager.e.s, professionnel.le.s de santé, notamment gynécologues et sages-femmes, ainsi que des doyens et internes afin de recueillir leurs sentiments et doléances sur un sujet complexe et parfois sensible.

    Par ce texte, le CCNE appelle à une alliance thérapeutique et propose des recommandations s’articulant autour de l’expression et du respect du consentement et d’actions pour une considération mutuelle.

    Voici pour résumer les principales recommandations qui découlent de ce travail de recherche :

    Mettre en place, au sein de la consultation, un espace d’information sur le bien-fondé, le déroulement et les risques éventuels des examens touchant à l’intimité et recueillir le consentement explicite et différencié du patient ou de la patiente ; respecter son éventuel refus

    Renforcer la vigilance quant à la difficulté à subir des examens touchant à l’intimité pour les femmes victimes de violences sexuelles

    Améliorer et renforcer les dispositifs permettant aux personnes victimes ou témoins de violences ou de maltraitances par un.e professionnel.le de santé de s’adresser à des tiers de confiance de manière confidentielle

    Prévoir des aménagements spécifiques pour l’accueil en consultation gynécologique des personnes en situation de vulnérabilité (personnes en situation de précarité, de handicap, personnes migrantes, mineurs et jeunes adolescent(e)s, personnes âgées, patients souffrant de détresse psychologique, de troubles psychiques et/ou cognitifs…)

    Encourager dans la mesure du possible l’intervention de patient.e.s dans la formation des professionnels de santé pour aborder les enjeux multiples des examens touchant à l’intimité

    Systématiser et renforcer la sensibilisation aux humanités, à l’éthique et aux droits des patient.e.s dans la formation initiale des soignants

    Développer des enseignements spécifiques sur la réalisation des examens touchant à la sphère intime dans la formation des soignants

    Encourager et privilégier la co-construction de recommandations et chartes de bonnes pratiques par les organisations professionnel.le.s et les associations de patient.e.s.

    Vous pouvez consulter leur rendu plus en détail grâce à la lecture de leur communiqué de presse.

    Nous vous avions parlé en mars 2022 des difficultés des personnes en situation de handicap pour accéder aux soins gynécologiques (voir notre article) et nous sommes heureux de voir ce point abordé dans les recommandations de la CCNE.