Actualité - Page 17

  • "Faites l'amour, pas la guerre"... et pourtant...

     

    passion.jpgLes autorités multiplient les conseils de santé afin de stopper la propagation de la COVID-19 : se laver les mains, tousser dans son coude, éviter la proximité dans les lieux publics, etc… Mais qu’en est-il de l’amour au temps du coronavirus ? Les relations sexuelles vous mettent-elles à risque ? 

    Se protéger avec un préservatif n’y changera rien pour la COVID-19. C’est la proximité avec sa ou son partenaire qui vous met à risque de contracter le virus.  Car c’est lors des contacts passionnés que la COVID-19 s’introduira dans votre système au même titre que lorsque vous ou votre partenaire avez un rhume ou une grippe. 

    Les baisers, les caresses, les contacts peau à peau, les exhalaisons lors des fortes respirations, les microgouttelettes, la transpiration qui imprègne vos draps ; votre lit, comme c’est souvent le cas, devient donc un incubateur de virus. C’est de cette façon que les partenaires vont se contaminer. 

    Alors que faire pour ne pas s'infecter ou transmettre le coronavirus à l’être aimé ? Respecter les mêmes mises en garde que dans tous vos rapports personnels et sociaux avec votre entourage et en public. Si vous êtes contaminés par la COVID-19, il faut demeurer en quarantaine et vous isoler dans une pièce fermée, ne pas avoir de contacts avec vos proches, même les plus minimes. 

    Donc rappelez-vous de :

    • Bien laver vos mains,
    • Éviter de les porter à votre visage,
    • Tousser dans votre coude,
    • Demeurer à 1 mètre de distance
    • Et bien sûr ne pas succomber, pour le moment, aux plaisirs de la chair si vous avez des symptômes grippaux ou êtes asymptomatiques ainsi qu'à risque d’être porteur de la COVID-19. 

    Alors restez chez vous, prenez soin de vous et protégez-vous les uns des autres pour le moment, et pour tenir, pensez aux retrouvailles qui n’en seront que meilleures...

  • BILLET D'HUMEUR

    CNH 11 février 2020.jpg

    « Une vie digne et libre, (…) c’est tout ce qui a été lancé ces derniers jours pour le droit à une vie sexuelle. C’est de la dignité et cela ne doit pas être un tabou dans notre société. »

     

    Voilà, mot pour mot, la déclaration faite par le président Emmanuel Macron, lors de la Conférence Nationale du Handicap de mardi dernier. CH(s)OSE ne peut que se réjouir de tels propos. Nous qui militons depuis tant d’années pour que la sexualité des personnes en situation de handicap ne soit plus un tabou en France, aurions-nous enfin été entendus ?

    Il semblerait que oui car cette déclaration fait suite à la saisine par Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, du CCNE (Comité Consultatif National d’Éthique) au sujet de l’assistance sexuelle. Elle se déclare "favorable à l'accompagnement de la vie sexuelle" des personnes handicapées par "des assistants", un sujet qu’elle reconnait « tabou". Le débat est donc à nouveau posé officiellement par le gouvernement. C’est une victoire !

    Le chemin sera encore long sans doute. Des débats citoyens seront probablement organisés en région. Des auditions de divers acteurs, associations ou non, favorables ou non à l’assistance sexuelle, seront organisées. Plus que jamais CH(s)OSE devra être mobilisée pendant tout ce processus. Ce qui signifie que nous aurons besoin de vous, qui nous suivez et soutenez nos actions.

    Vous en avez déjà pris connaissance, CH(s)OSE a lancé un appel à témoignages (à retrouver ici) il y a quelques temps. Nous commençons à en recevoir mais pas suffisamment. Je profite de cette occasion pour renouveler cet appel. Sans votre participation, sans votre voix, sans le partage de vos expériences, nous ne pourrons convaincre du bienfondé de nos demandes.

    Nous pouvons également nous réjouir d’une autre annonce tout aussi importante, prononcée le même jour : le financement des aides humaines et techniques à la parentalité pour les parents handicapés sera intégré dans la PCH dès 2021. Et nous le savons tous, s’il y a enfant, c’est qu’il y a de fortes chances pour qu’il y ait une vie sexuelle… et peut-être pour certains couples, cela signifie le recours à une assistance sexuelle.

    Nous revoilà au cœur des revendications de CH(s)OSE : militer en faveur d’un accès effectif à la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap, notamment à travers la création de services d'accompagnement sexuel. Le gouvernement a rouvert la porte sur ces sujets. L’association CH(s)OSE veillera à ce qu’elle ne se referme pas.

    Julia Tabath

    Présidente CH(s)OSE

  • Une nouvelle formation Corps Solidaires

    Logo Corps Solidaires.png

    Fort de ses dix ans d’existence et des formations qu’elle anime depuis 2014, l’association francophone Corps Solidaires lance une nouvelle formation certifiante à l’accompagnement et l’assistance sexuelle.

    Organisée sous forme de 4 séminaires résidentiels répartis sur une année environ, la formation commence par un W-E préalable. Il est possible d’accéder à cette première étape, qui aura lieu en avril 2020, après un processus de sélection décrit sur le site de l’association. (Pour les informations, cliquer ICI).

    Le recueil des candidatures a commencé en novembre et continue pendant les deux mois qui viennent.

    Les formateurs sont assistant-e-s sexuel-le-s, psychologues, sexologues, juristes… Parfois concerné-e-s à titre personnel par le handicap, ils et elles interviennent en tant qu’experts ou témoins. Lors des séminaires, sont abordés des aspects théoriques mais aussi pratiques de l’accompagnement intime (massages sensuels, gestes de facilitation sexo-corporelle, techniques de décontraction des personnes avec spasticité musculaire, etc.).

    Le cheminement se réalise au rythme de chacun-e, dans une ambiance conviviale et chaleureuse, le respect et la confidentialité étant au cœur de la démarche éthique de Corps Solidaires.

    A l’issue de cette formation, Corps Solidaires encadre la mise en relation des personnes certifiées avec des bénéficiaires confronté-e-s à des obstacles majeurs dans l’épanouissement de leur sexualité.