10 ans plus tard (2/4)

Tout le monde en parle…

Des livres, des films, des émissions à la télé, à la radio, des articles dans la presse écrite, des conférences ouvertes au public et non plus réservées aux professionnels de la profession, des expositions photos également… Sans parler de toutes les discussions sur Internet, forum, blogs, Facebook, Twitter ! Ces dix dernières années, personne n’a échappé à la question de la sexualité des personnes en situation de handicap et tout le monde s’est forgé une opinion.

Dix longues années qui ont permis au grand public de prendre conscience, que non, définitivement non, les « Zandicapés » ne sont pas des anges asexués et que, oui, trois fois oui, ils et elles ont envie/besoin/droit à une vie sexuelle. Merci monsieur et madame Tout le monde !

Pour autant, quand on entre dans le vif du sujet, là, on sent comme une légère réticence. Ça coince un peu aux entournures… L’assistance sexuelle, le mot est lâché et fait lever pas mal de boucliers. Si l’idée d’une sexualité de l’handicapé existe, elle reste encore très (trop) fantasmée. Vulnérabilité, frustration, ghettoïsation, tous les clichés sur le sujet sont de sortie. Le grand public a entendu mais n’a pas forcément compris que les personnes en situation de handicap ont parfois besoin d’un tiers dans l’exercice de leur sexualité, l’assistant(e) sexuel(le).

Nous avons donc tous un avis sur la question mais ce qui compte, au final, c’est qu’une personne en situation de handicap ait le choix de vivre sa vie sexuelle, avec ou sans assistance. C’est là, tout le sens du combat que mène CH(s)OSE.

Julia Tabath

Présidente de CH(s)OSE

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