Les assistantes sexuelles, fondamentales mais menacées.
Ce métier trop méconnu et traqué par la loi française, bien que d'utilité publique, est mis en avant dans le film VIVANTE d'Anoushka.
La réalisatrice explique que le choix de la réalisation de ce long métrage pornographique est un sujet politique qui s’appuie sur son expérience personnelle d’une personne vivant avec un handicap :
«Il était important pour moi de parler de ce métier et donc du handicap visible (ou non) parce que c'est une partie de ma vie. Depuis un peu plus de dix ans, je souffre d'une maladie chronique. Au tout début, j'avais énormément de douleurs et je pensais que ma vie sexuelle était bel et bien terminée… Comme le dit le personnage de Louisa dans le film, pour moi tout était "cassé" à ce niveau-là. La vie faisant, les choses se sont améliorées et j'ai pu progressivement me reconnecter à mon corps. Cette maladie —non visible— est assez handicapante au quotidien, et j'aurais tellement aimé à l'époque connaître l'existence de l'assistance sexuelle.»
«Sans prétention aucune, j'espère que ce film pourra éveiller les consciences sur nos privilèges de valides, et nous faire comprendre qu'à tout moment on peut se retrouver dans une situation délicate (en handicap ou en trauma). Cela n'arrive pas qu'aux autres…»