Les médias en parlent

  • Protéger la Liberté de vivre la sexualité de son choix

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    C’est la question posée par la Revue Française d’Ethique Appliquée dans son numéro du printemps.

     

     

    Pascal Prayez, psychologue clinicien, a tenté d’y répondre dans un article intitulé « Protéger la liberté de vivre la sexualité de son choix ».

    Il n’y a pas de droit « à » la sexualité, rappelle-t-il, mais une liberté laissée à chaque citoyen-ne dans sa vie privée, dès lors que le principe de non-préjudice à autrui est respecté. Ainsi chaque personne est-elle libre :

    - de ne pas vivre d’activité sexuelle (et d’être protégée de toute agression ou violence)

    - de jouir de la sexualité seule ou avec autrui (si accord mutuel)

    - de choisir ses partenaires selon ses attirances, orientations et avec l’identité de genre ressentie,

    - de vivre le plaisir indépendamment de toute perspective procréative, ce qui suppose l’accès à la contraception et à l’IVG.

    Cette « liste » résumée des libertés sexuelles n’empêche pas de se fixer volontairement certains interdits, par exemple pour respecter ses convictions philosophiques ou religieuses, à condition de ne pas les imposer à autrui dans le cadre d’un état laïc et démocratique.

    Un certain nombre d’actions sont nécessaires pour protéger ces libertés, en particulier l’éducation à la sexualité pour toutes et tous, la formation des professionnel-les du secteur sanitaire et social, la promotion du respect de l’intimité (en particulier dans les établissements pour personnes handicapées), etc.

    Mais cet accompagnement pédagogique à la vie relationnelle et sexuelle suffit-il pour permettre à chacun-e de vivre la sexualité de son choix ? Cette liberté n’est-elle pas théorique pour de nombreuses personnes vivant avec d’importants handicaps moteurs, cognitifs ou psychiques, confrontées à des obstacles bloquant parfois l’accès à leur propre corps ou à la rencontre avec autrui ?

    On rejoint ici la question de l’accompagnement sexuel, pour laquelle milite l’association CH(s)OSE. Cette pratique - qui existe en France depuis une dizaine d’années sans être juridiquement encadrée - n’a pas pour but d’établir un droit « à » la sexualité mais un droit d’accès à une vie affective et sexuelle comme l’a reconnu le CCNE en 2021 (cliquer ICI pour en savoir plus).

    Pascal Prayez (lui-même formateur au sein de Corps Solidaires) explique que l’assistance sexuelle est portée par des valeurs de dignité et de liberté. La communication en est un des maîtres-mots, permettant aux deux partenaires -la personne bénéficiaire et l’assistant ou l’assistante sexuelle- de cheminer ensemble vers des plaisirs créatifs, parfois bien différents de ce qu’il est convenu d’appeler : faire l’amour. Car toute personne, quels que soient ses handicaps visibles ou invisibles, son âge, son genre et ses orientations sexuelles, gagne à s’interroger : faire l’amour, est-ce performer le script du rapport hétérosexuel pénétratif ?

    En réalité, l’épanouissement sexuel se construit avec l’expérience, loin des stéréotypes de la virilité conquérante et de la féminité passive, en jouant de l’agentivité retrouvée de l’une et de la vulnérabilité acceptée de l’autre.

    A l’heure où notre société s’efforce de mieux lutter contre les délits et crimes sexistes et sexuels, c’est précisément en transformant les représentations des normes de genre que se fera la prévention des violences.

    En conclusion de cet article, l’auteur affirme une éthique de la sexualité qui est accomplissement de soi par le plaisir et avec autrui, et qui nous fait gagner en humanité dans les relations intimes comme dans la vie sociale. Ainsi, accorder à chacun le droit de vivre la sexualité de son choix, ce n’est pas seulement protéger les libertés individuelles, c’est aussi promouvoir un monde de respect et de tolérance.

    Si vous souhaitez lire la version payante de l'article en entier, cliquez ICI

  • Quel accès à la vie intime, affective et sexuelle pour les PSH ?

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    Julia Tabath, secrétaire du Conseil d’administration de notre association CH(s)OSE, a discuté avec BALiSES, le magazine de la bibliothèque publique d'information, des problèmes rencontrés par les personnes en situation de handicap en matière de vie intime et sexuelle.

    Elle a expliqué que même si cette dimension est désormais reconnue comme une composante majeure de l’existence de chaque individu, elle demeure largement inaccessible à de nombreuses personnes en situation de handicap.


    Elle a notamment rappelé que l'assistance sexuelle ne vise pas à procurer du plaisir à la personne en situation de handicap, mais plutôt à aider à se connecter à son corps et à se réapproprier sa vie sexuelle.

    Elle affirme également que l'encadrement éthique et légal de l'assistance sexuelle permettrait de garantir la sécurité des personnes en situation de handicap et des assistants sexuels. Les résultats de l'assistance sexuelle ont été positifs dans les pays où elle est mise en place, notamment en réduisant les crises et les comportements inappropriés dans les établissements pour personnes autistes.

    Julia espère que la Conférence nationale du handicap de 2023 permettra de donner une feuille de route pour la politique handicap en France, y compris en termes de vie intime, affective et sexuelle.


    Pour lire l’article complet, cliquez ICI.

  • Mise en oeuvre de la déconjugalisation de l'AAH

    MISE EN OEUVRE de la DÉCONJUGALISATION de l'AAH On vous explique tout ! Visuel blog.jpg

    Le 16 septembre 2021 CH(s)OSE manifestait auprès de nombreuses associations pour la déconjugalisation de l'AAH.

    Le 16 août 2022 une loi a enfin été adoptée pour la fin de  la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l'AAH.

    Bien ! Mais comment cela va-t-il se passer concrètement ?

    La réforme entrera en vigueur le 1er octobre 2023

    Vous êtes déjà bénéficiaire de l'AAH : La déconjugalisation est automatique si elle est favorable, sur la base des calculs effectués par les caisses d'allocations familiales (CAF) ou de la mutualité sociale agricole (MSA). Une comparaison sera faite à chaque changement de situation de l'allocataire pour vérifier lequel des deux modes de calcul est le plus avantageux.

    Vous êtes un nouveau bénéficiaire de l'AAH ayant un droit ouvert à partir d'octobre 2023 : Le calcul est d'emblée déconjugalisé et les ressources du conjoint ne sont pas prises en compte.

    Pour tout connaitre sur la mise en place de la déconjugalisation, nous vous recommandons la lecture du document suivant rédigé par APF France handicap :

    PRESENTATION DE LA MISE EN OEUVRE DE LA DECONJUGALISATION DE L'AAH