Actualité - Page 25

  • Mot de la présidente de CH(s)OSE

    Déjà 4 ans que CH(s)OSE existe ! Le temps passe. Nous avons interpellé les responsables politiques à de nombreuses reprises, rencontré certains d’entre eux afin de faire progresser notre combat. Nous avons contribué autant que faire se peut aux différents débats engendrés par la question de l’assistance sexuelle.

    Aujourd’hui, des formations d’assistance sexuelle sont dispensées en France et à l’étranger. C’est un progrès. Pour autant, le recours à l’assistance sexuelle reste toujours sous une certaine forme de clandestinité dans notre pays à cause des lois contre le racolage et le proxénétisme. Avec le projet de loi visant la pénalisation du client, ça ne risque pas de s’arranger.

    Devant cette situation, CH(s)OSE veut sortir de l’éternelle opposition assistance sexuelle versus prostitution/traite des êtres humains et se placer sur le champ de la liberté de choix et du professionnalisme. Pour les personnes en situation de handicap, il s’agit de compenser une incapacité à accéder à son corps ou au corps de l’autre et non d’exploiter le corps de quelqu’un. Pour l’assistant(e) sexuel(le), il s’agit de rendre possible une vie sexuelle entravée par un handicap et non de profiter de la faiblesse de personnes prétendument vulnérables ni même de vivre de cette activité.

    Fort de cette réflexion, CH(s)OSE revendique la création de services d’accompagnement à la vie sexuelle et la reconnaissance des auxiliaires de vie sexuelle car cela répond à une double conviction :

    Avoir une vie sexuelle est constituant de la nature humaine intime et sociale

    Le respect de l’humanité des personnes en situation de handicap passe par l’aide à apporter à certaines pour accéder à une vie intime et sexuelle selon leurs besoins et leurs désirs.

    La mise en place de ces services permettrait de :

    Fournir un cadre réglementaire et éthique à la mise en relation entre personne en situation de handicap et auxiliaire de vie sexuelle,

    Offrir une alternative respectueuse aux personnes concernées et à leurs proches, inscrite dans le champ vaste de la légitimité de la sexualité des personnes en situation de handicap.

    Pour parvenir à la création de ces services, nous avons encore de belles batailles à mener alors merci d’être avec nous pour que nous permettions, ensemble, de faire entendre notre, votre voix.

    Julia Tabath

    Présidente de CHs)OSE

  • Handicaps et sexualités

    Une soirée  au cinéma Atlantic de Soustons, sur le thème : "Handicaps et Sexualités".

    En première partie, à 17h00, vous pourrez assister à la projection du film "The sessions" de Ben Lewin avec John Hawkes et Helen Hunt sur l'histoire vraie du poète et journaliste Mark O'Brien et sa rencontre avec une assistante sexuelle.
    En deuxième partie, à 19h00, Marcel Nuss, consultant, formateur, écrivain et conférencier  français tiendra une conférence sur la thématique "Handicaps et Sexualités". 
     
    Vous pouvez  réserver vos places pour cette soirée exceptionnelle au cinéma Atlantic de Soustons  www.eden40.fr
    Le tarif de cet évènement est de 10€ par personne.
  • Une première en France

    Le tribunal de grande instance de Strasbourg a autorisé la tenue d’une formation* destinée aux assistants sexuels pour les personnes en situation de handicap. Une première en France et surtout une décision inattendue.

    En effet,  le tribunal a estimé que le risque d’être poursuivi pour proxénétisme ne tenait pas, étant donné que la formation ne comprenait que des enseignements théoriques et non pratiques.

    Prune Missoffe, juriste, souligne ce paradoxe dans son article dans la revue du Credof : «Si la formation à l’assistance sexuelle est légale, il en va tout autrement de l’assistance sexuelle en elle-même».

    En fait, la loi française ne fait pas de distinction entre l’assistance sexuelle et la prostitution. Dans ce débat sur la légalisation de l’assistance sexuelle aux handicapés, ce sont deux «dignités humaines» qui s’affrontent. Or aujourd’hui, comme l’analyse Prune Missoffe, «le droit d’entretenir des relations sexuelles est largement reconnu par les juridictions comme un droit fondamental, consacré […] par le droit au respect à la vie privée» de l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme."

    Pour lire l’article

    * Formation organisée par l'association Appas